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Quels sont les 3 motifs de consultation les plus fréquents
en médecine fonctionnelle chez l’adulte ?

Les 3 motifs de consultation les plus fréquents en médecine fonctionnelle chez l’adulte, dans ma pratique, sont :

La fatigue

Les douleurs

(articulaires auto-immunes ou pas, fibromyalgie, migraines, endométriose)

Les problèmes digestifs

(reflux, intestin irritable, ballonnements)

1. La fatigue

La fatigue est le symptôme le plus multifactoriel et multi-systémique qui soit. On peut être fatigué par :

  • un manque de Fer
  • à cause d’une hypothyroïdie, d’origine auto-immune (Hashimoto) ou pas
  • stress/surmenage et épuisement des glandes surrénales qui n’arriveront plus à produire le cortisol
  • trop de toxines ou produits toxiques qui créeront de l’inflammation
  • une dysbiose intestinale qui engendre une perméabilité intestinale et une inflammation intestinale
  • des dysfonctions mitochondriales (l’énergie/ATP étant produite par les mitochondries)
  • de la neuro-inflammation. Et oui, la fatigue peut aussi provenir du système nerveux.
  • des affections virales persistantes (virus Epstein-Barr (EBV), Cyto mégalo virus (CMV), COVID long)

Il existe des liens, bidirectionnaux le plus souvent, entre ces différents points :

  • Par exemple, les hormones thyroïdiennes ont un rôle sur la mitochondrie (il existe des récepteurs à la T3 (forme active de l’hormone thyroïdienne) au niveau de la mitochondrie) et vice-versa
  • Par exemple, en cas de stress chronique, la T3 reverse est produite en excès et va bloquer les récepteurs à la T3, d’où des symptômes d’hypothyroïdie
  • Il existe aussi un lien entre perméabilité intestinale et maladies auto-immunes

2. Les douleurs

Qu’elles soient articulaires, digestives, musculaires ou neuropathiques ou dues à une endométriose, les causes sont à rechercher parmi les déclencheurs de l’inflammation.

 

Et notez bien les doubles flèches (co-activation mutuelle) !

 

Dans les douleurs, il faudra aussi penser à l’histamine qui peut jeter de l’huile sur le feu de l’inflammation.

3. Les troubles digestifs

Ils sont très liés aux points 1 (dysbiose) et 4 (stress) des déclencheurs de l’inflammation, les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) sont en plus en lien avec le point 3.

 

Flatulences, inconfort digestif et aérophagie peuvent être dus à une prolifération bactérienne excessive (SIBO) due à une vidange gastrique diminuée.

Hashimoto et hypothyroïdie entraînent une vidange gastrique ralentie avec brûlures d’estomac, inconfort digestif, dysphagie, dyspepsie, nausées.

La prise en charge de la thyroïde peut solutionner les troubles digestifs : la constipation est un des signes d’hypothyroïdie.

Et comme souvent, cela marche dans les deux sens : l’intestin joue un rôle dans l’hypothyroïdie car une partie de la conversion de la T4 en T3 (forme active) a lieu dans l’intestin.

La dysbiose est liée à un déséquilibre du microbiote et peut entraîner une inflammation de l’épithélium intestinal qui va fragiliser notre barrière intestinale.

 

L’inflammation d’origine intestinale peut devenir systémique (hors de l’intestin) à cause de cette perméabilité intestinale, voire atteindre le système nerveux (troubles de l’humeur, cognitifs et du comportement)

Il est donc assez fréquent de rencontrer des

  • problèmes digestifs + anxiété
  • problèmes digestifs + dépression
  • problèmes digestifs + problèmes de sommeil
  • problèmes digestifs + acné ou autres problèmes de peau
  • problèmes digestifs + syndrome prémenstruel
  • problèmes digestifs + thyroïde

Pour gérer durablement la dysbiose, il faudra :

  • Démarrer une aseptisation intestinale afin d’abaisser cette population en surnombre (Candida albicans, virus, parasites, bactéries) avec des plantes ou huiles essentielles
  • Renforcer la barrière intestinale afin de ne pas déclencher d’inflammation systémique (glutamine, pro ou postbiotiques)
  • Modifier l’écosystème intestinal (pH, diversité du microbiote) afin que cette dysbiose de réapparaisse pas (prébiotiques, chlorophylle) : prise en charge de l’hypochlorhydrie (manque de sécrétions gastriques) et du flux biliaire si nécessaire
  • Renforcer l’immunité intestinale (probiotiques, lactoferrine)

Ceci se fait en plusieurs étapes dans le temps et pas toutes en même temps.

L’ordre dépend de chacun et la durée dépend des réponses individuelles.

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