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Gros plan artistique sur des feuilles vertes printanières avec leurs nervures bien visibles. Les feuilles sont rétroéclairées, créant un effet de transparence qui met en valeur leur texture. L'arrière-plan est flou et lumineux, créant une atmosphère douce et naturelle. La composition est minimaliste avec un fort accent sur les détails de la feuille au premier plan.
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Quelle est la différence entre la naturopathie et la médecine fonctionnelle ?

Quelle est la différence entre la naturopathie et la médecine fonctionnelle ? RDV Découverte Hippocrate, le père de la naturopathie La force vitale de guérison La plus grande contribution d’Hippocrate est le concept de “vis medicatrix naturae” ou le pouvoir guérisseur de la nature. Le corps possède une sagesse innée et une capacité naturelle à se guérir lui-même.Par exemple : la cicatrisation, la réparation d’une fracture. Toutes les techniques naturopathiques cherchent à soutenir cette capacité de guérison : L’alimentation “Que ton aliment soit ton médicament” L’exercice physique Le sommeil Le bien-être émotionnel Les obstacles à la guérison bloquent la capacité d’auto-guérison de l’organisme. La contamination par les métaux lourds et les xénobiotiques, les infections focales, la pollution électromagnétique, les tissus cicatriciels, les anomalies métaboliques génétiques et les lésions des organes parenchymateux vont à l’encontre des meilleures intentions thérapeutiques et doivent être traitées. « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » Antoine Béchamp Le terrain en naturopathie Le terrain est une notion que les naturopathes partagent avec les homéopathes par exemple. Le terrain est considéré comme l’état interne de l’organisme, qui englobe à la fois les aspects physiologiques, émotionnels et énergétiques de la santé. Le terrain représente la capacité propre à l’individu, en fonction de son mode de vie, son environnement et ses aspects constitutionnels (innés), à maintenir un équilibre harmonieux face aux agressions et aux stress de la vie quotidienne. C’est la raison pour laquelle certaines personnes tombent malades alors que d’autres ne le sont pas, alors qu’elles sont exposées au même microbe. « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » Dr Antoine Béchamp Jeffrey Bland, le père de la médecine fonctionnelle Jeffrey Bland, biochimiste de formation, crée en 1990 le concept de médecine fonctionnelle aux Etats-Unis, car le modèle conventionnel avec son approche « un symptôme – un médicament » ne répond pas correctement, selon lui, à l’augmentation croissante des maladies chroniques multi-systémiques et multifactorielles. Il va fédérer autour de lui plusieurs médecins qui créeront l’Institute of functional medicine (IFM). Il est aujourd’hui à la tête du PLMI (The Personalized Lifestyle Medicine Institute – L’Institut de médecine personnalisée et du mode de vie). Qu’est-ce que la médecine fonctionnelle ? Comme la naturopathie, la médecine fonctionnelle cherche à identifier et corriger les causes profondes de la maladie. Comme la naturopathie : Elle considère le corps comme un système intégré, et non comme un ensemble d’organes indépendants divisés en spécialités médicales. Elle traite la personne dans son ensemble, pas seulement les symptômes de la maladie. En effet, chaque symptôme peut n’être qu’un aspect de la maladie d’un individu. Grâce aux nouvelles technologies de laboratoire, la médecine fonctionnelle va utiliser la biologie pour objectiver les déséquilibres biochimiques et physiologiques, par exemple quantifier les déficiences nutritionnelles, identifier une dysbiose (un déséquilibre du microbiote). « Au-delà des polymorphismes génétiques, il y a seulement cinq causes à toutes les maladies : une mauvaise alimentation, un stress chronique, des microbes, des toxines et des allergènes qui affectent notre ADN et provoquent des changements dans l’expression de nos gènes, exprimant ou supprimant différents gènes et messages qui vont agir sur notre métabolisme. » « En médecine conventionnelle, on s’occupe de la fumée sans s’occuper de ce qui a provoqué le départ du feu. » « Tout est connecté. Aucun organe, récepteur cellulaire ou hormone ne fonctionne isolément. » « Un corps qui est chroniquement enflammé et abrite un microbiote déséquilibré est un corps malade. » Dr Mark Hyman Comparaison naturopathie vs médecine fonctionnelle Quand la naturopathie parle de terrain, la médecine fonctionnelle évoque l’épigénétique ou l’expression des gènes en fonction de notre environnement. Quand la naturopathie parlait de la flore intestinale, la médecine fonctionnelle parle de microbiote, microbiome, métagénomique. Quand Hippocrate disait “Tout vient de l’intestin”, la médecine fonctionnelle parle d’intestin perméable (leaky gut), de SIBO (pullulation microbienne du grêle). La force vitale des naturopathes serait à comparer avec la fonction des mitochondries, organelles capitales pour produire de l’énergie certes, mais aussi lutter contre les maladies de civilisation. Conclusion Naturopathie et médecine fonctionnelle partagent beaucoup de visions communes. La naturopathie a compris depuis longtemps l’importance de vivre en harmonie avec son environnement. La médecine fonctionnelle a pris conscience qu’un nouveau regard sur les maladies chroniques était nécessaire, elle a réussi à “standardiser” l’analyse de la physiologie et développé des tests pour objectiver ces déséquilibres fonctionnels pour mieux pouvoir les corriger. Les deux disciplines se complètent dans une vision intégrative et individualisée de la santé (si la maladie est multi-factorielle, la solution doit corriger plusieurs facteurs) et de prévention. La médecine allopathique s’intègre parfaitement dans cette approche intégrative avec des solutions efficaces en cas de problèmes aigus et urgents.

Two blood collection tubes with red caps lying on a dotted background. The tubes are labeled 'Histamine - Test' and contain what appears to be blood samples. The background has a soft yellow gradient and green dotted pattern visible.
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Eczéma, asthme, migraines, TDAH, côlon irritable, et si c’était une intolérance à l’histamine ?

Eczéma, asthme, migraines, TDAH, côlon irritable, et si c’était une intolérance à l’histamine ? RDV Découverte L’intolérance à l’histamine est un concept nouveau en France, pas tout à fait reconnu dans le monde médical encore. Les Allemands et les Anglo-saxons en parlent depuis plusieurs années. Le Dr Joneja est diététicienne et titulaire d’un doctorat en microbiologie médicale et en immunologie et a été membre du corps professoral de l’Université de Colombie-Britannique et d’autres universités aux Etats-Unis. Elle a plus de trente ans d’expérience dans le domaine des réactions biochimiques et immunologiques impliquées dans les allergies et les intolérances alimentaires. Et comme souvent, les meilleurs conseillers sont les professionnels de santé qui n’ont pas eu les réponses attendues à leurs propres problèmes de santé, et en l’occurrence pour le Dr Joneja, il s’agissait de son fils qui, dès son plus jeune âge, avait été diagnostiqué avec un asthme sévère. Il souffrait aussi d’eczéma presque depuis sa naissance, d’abord sur le visage, les mains et les jambes, puis plus tard sur presque tous les endroits de sa peau. À l’âge de cinq ans, il était dépendant de stéroïdes oraux pour contrôler ces deux conditions. Saviez-vous que l’on peut être intolérant à l’histamine ?   Et comment ça se manifeste ?   Voici la traduction d’un article original en anglais écrit par le Dr Joneja. Comment savoir si vos symptômes sont dûs à une intolérance à l’histamine ? On ressent comme une allergie … ça ressemble à une allergie … mais ce n’est pas une allergie ! Le Dr Janice Joneja présente une étude de cas à propos de l’intolérance à l’histamine et livre ses conseils à ceux qui en souffrent. Laura est une enseignante de 37 ans qui est venue me voir avec le problème suivant : « Il y a environ deux ans, j’ai commencé à avoir de l’urticaire et mon visage est devenu rouge et gonflé, surtout après avoir mangé au restaurant. Maintenant, cela me démange souvent et j’ai des crises d’urticaire sans raison. Parfois, j’ai de l’urticaire et un visage gonflé après avoir mangé, parfois je me réveille le matin avec les yeux gonflés et tout mon corps me gratte. On dirait que j’ai des palpitations cardiaques, même lorsque je ne suis pas particulièrement active. Mon cœur bat très fort et je me sens chaude et moite comme si je pouvais avoir une crise cardiaque ou peut-être est-ce une crise de panique. Je semble aussi avoir des maux de tête plus souvent qu’avant. Comme je pensais être allergique à des aliments, je suis allée faire des tests d’allergie, mais tout est revenu négatif. Je n’ai jamais eu d’allergies mais je me demande ce qui se passe. Et pourquoi maintenant, alors que j’ai 37 ans et que j’ai toujours été en bonne santé, à l’exception d’une mauvaise infection que j’ai eue il y a environ 3 ans ? » Voici ma réponse : «Les symptômes que vous décrivez et la façon dont le problème est apparu semblent suggérer que vous avez affaire à un excès d’histamine. Une quantité excessive d’histamine, provenant de différentes sources, provoquera des symptômes qu’il est souvent impossible de distinguer de l’allergie. Cela n’est pas surprenant puisque les premiers symptômes d’une réaction allergique sont médiés par une libération d’histamine lors de la réponse allergique.» La question qui se pose est pourquoi présentez-vous des symptômes d’excès d’histamine maintenant ?   La clé de votre problème est peut-être la «mauvaise infection» que vous avez eue il y a environ trois ans. Je suppose que vous avez reçu au moins un traitement antibiotique, bien que vous ne donniez pas de détails sur l’agent infectieux ni sur le traitement que vous avez reçu. Il est possible que l’organisme infectieux et/ou les antibiotiques que vous avez pris à ce moment-là aient provoqué une modification des bactéries qui peuplent votre côlon. Les bactéries présentes dans vos intestins peuvent être d’un type qui produit de l’histamine à partir de particules alimentaires incomplètement digérées qui passent dans l’intestin. Cela peut entraîner une plus grande quantité d’histamine dans votre corps qu’auparavant et une augmentation de votre histamine naturelle (dont nous avons besoin pour diverses fonctions du cerveau et du tube digestif, ainsi que des fonctions du système immunitaire), ainsi que de l’histamine dans votre alimentation. Bien sûr, il peut y avoir plusieurs autres raisons pour lesquelles vous êtes soudainement confronté à un excès d’histamine dans votre corps – une situation que nous appelons parfois «intolérance à l’histamine». C’est un processus complexe, et nous commençons à peine à comprendre les divers aspects du problème, mais j’expliquerai ce que nous savons jusqu’à présent et ce que vous pouvez faire pour atténuer vos symptômes. A quoi sert l’histamine ? L’histamine est un produit chimique bioactif extrêmement important (un produit chimique naturel qui agit dans le corps), qui est indispensable au bon fonctionnement de nombreux systèmes de l’organisme. C’est un neurotransmetteur (une substance chimique qui transmet des messages entre les cellules du système nerveux) et qui participe à la régulation de l’acide gastrique (estomac), à ​​la perméabilité des vaisseaux sanguins, à la contraction musculaire et à la fonction cérébrale. L’histamine apparaît à différentes concentrations dans divers tissus de mammifères. Chez l’homme, les concentrations les plus élevées d’histamine se trouvent dans la peau, les poumons et l’estomac avec de plus petites quantités dans le cerveau et le cœur. L’histamine est également essentielle pour protéger le corps contre l’invasion d’agents potentiellement pathogènes tels que bactéries, virus et autres corps étrangers. L’histamine est fabriquée et stockée dans les globules blancs (leucocytes) tels que les mastocytes dans les tissus et les basophiles qui circulent dans le sang. Lorsque le système immunitaire est activé en réponse à la pénétration de substances étrangères dans le corps, l’histamine est la première “substance de défense”, ou plus exactement, un médiateur inflammatoire libéré au cours du processus appelé inflammation. L’inflammation est la preuve clinique que le système immunitaire réagit à une menace potentielle pour le corps.  L’histamine est toujours présente en cas d’inflammation et un excès d’histamine entraînera des symptômes similaires à ceux d’une inflammation.   En plus de son rôle dans le contrôle des processus vitaux du corps et la défense contre les envahisseurs étrangers,

Lady hanging anxiously over the edge of the bed.
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Conséquences d’un système nerveux autonome en état de défense chronique selon la théorie polyvagale

Conséquences d’un système nerveux autonome en état de défense chronique selon la théorie polyvagale RDV Découverte Exemples du côlon irritable, des douleurs chroniques et de la santé mentale (anxiété, autisme, dépression, stress post-traumatique, TDAH) Sommaire Les symptômes physiques et émotionnels d’un système nerveux autonome dysfonctionnel (dysautonomie) Les maladies chroniques liées à la dysautonomie et/ou à un faible tonus du nerf vague Anxiété, Autisme, Covid long, Cystite interstitielle, Dépression, Endométriose, Fibromyalgie,      Hypertension, Inflammation, Intestin irritable, Migraines, MICI, Polyarthrite rhumatoïde, Syndrome de fatigue chronique, Syndrome métabolique La théorie polyvagale: les deux stratégies de défense de notre système nerveux autonome Comment la neuroception influence les réponses du système nerveux autonome Les réponses physiologiques face au stress selon la théorie polyvagale Résilience ou système nerveux autonome en état de défense chronique: comprendre la différence Comment aider notre système nerveux autonome à retrouver son équilibre Pourquoi l’oreille est-elle le point d’accès idéal au nerf vague ? Améliorez votre santé avec le Safe and Sound Protocol : une méthode de stimulation acoustique du nerf vague Conclusion De nombreuses maladies chroniques, difficiles à diagnostiquer ou à traiter peuvent être attribuées à un système nerveux autonome (SNA) dysfonctionnel. Les symptômes physiques et émotionnels d’un système nerveux autonome dysfonctionnel (dysautonomie) Difficultés à gérer et à exprimer ses émotions, comme des crises de colère ou une absence d’émotions, problèmes de sommeil, dépression, anxiété, pensées négatives Vertiges, étourdissements, évanouissements Fréquence cardiaque trop rapide ou trop lente. Tension artérielle perturbée (Hypertension ou hypotension) Problèmes digestifs et intestinaux tels que constipation ou diarrhée Inflammation chronique, maladies auto-immunes Fatigue Le SNA fait partie du système nerveux périphérique (tout ce qui n’est pas le système nerveux central, constitué du cerveau et de la moelle épinière), il gère une grande partie de nos fonctions automatiques, sans l’intervention de notre volonté ou de notre mental, comme notre rythme cardiaque, notre respiration, notre digestion et notre température corporelle. Il gère ainsi notre survie en cas de danger et en réponse au stress. Avant la théorie polyvagale de Stephen Porges, neuroscientifique américain, le SNA était vu comme un système binaire :  soit activant le système nerveux sympathique du « fight or flight », c’est-à-dire le combat ou la fuite soit activant le système nerveux parasympathique du « rest and digest », c’est-à-dire le repos et la digestion Le nerf vague (numéro X) fait partie du système nerveux parasympathique et communique l’information entre le cerveau et le corps dans les deux sens : 80% des informations transmises par le nerf vague sont sensorielles, elles circulent du corps vers le cerveau (fibres nerveuses afférentes) Alors que 20% des fibres du nerf vague sont efférentes (le signal est transmis du cerveau au corps) Le nerf vague fait partie du réseau de communication entre l’intestin et le cerveau (lien intestin-cerveau) Le système nerveux parasympathique Contracte les pupilles Stimule la sécrétion de salive Contracte les bronches Ralentit le rythme cardiaque Stimule le péristaltisme et les sécrétions digestives Stimule la production de bile Contracte la vessie Actions du nerf vague ralentir le rythme cardiaque (cœur) avaler et parler/phonation (produire des sons via les vibrations) réguler la sécrétion d’insuline et gère l’homéostasie du glucose (foie) augmenter les sécrétions de l’(estomac), la motilité de l’(intestin) action anti-inflammatoire par la voie cholinergique s’opposer à la réaction orthosympathique face à un stress aigu réduire le tonus vasculaire pour baisser la tension artérielle (vaisseaux sanguins) Un système nerveux autonome régulé est au cœur de notre santé et de notre bien-être physique et psychologique… En stimulant la réponse du nerf vague, on stimule le système parasympathique calmant (digestion, réparation, récupération)… Stephen Porges Les maladies chroniques liées à la dysautonomie et/ou à un faible tonus du nerf vague Plusieurs études ont été publiées à propos d’un lien entre un dérèglement du SNA (dysautonomie) et/ou un tonus abaissé du nerf vague avec certaines maladies chroniques : Autisme Covid long Dépression et anxiété Endométriose Fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, intestin irritable, cystite interstitielle Hypertension Inflammation Intestin irritable Migraines MICI Polyarthrite rhumatoïde Syndrome métabolique La théorie polyvagale: les deux stratégies de défense de notre système nerveux autonome Selon la théorie polyvagale développée par Stephen Porges, le système nerveux parasympathique n’est pas que protecteur. Le nerf vague est en fait divisé en une partie ventrale et une partie dorsale, en fonction du point de départ à l’avant ou à l’arrière du tronc cérébral. La partie ventrale du nerf vague est recouverte de myéline et innerve les organes au-dessus du diaphragme (visage, oreilles, bouche, larynx, cœur, poumons). C’est la plus récente en terme d’évolution (200 millions d’années) La partie dorsale du nerf vague n’a pas de myéline et innerve les organes sous le diaphragme (dont l’intestin). C’est la plus ancienne en terme d’évolution (500 millions d’années) Comment la neuroception influence les réponses du système nerveux autonome Notre SNA scanne en permanence notre environnement externe et interne via nos sens : Ce qui se passe dans notre environnement extérieur Ce qui se passe dans notre corps (blessures, inflammation, infections) Nos relations avec les autres C’est ce que Stephen Porges appelle la neuroception : c’est une régulation nerveuse automatique qui arrive avant la perception et qui échappe à notre contrôle conscient. La neuroception n’est pas basée sur une pensée rationnelle ou un traitement cognitif et permet d’interpréter les signaux de danger ou de sécurité selon 3 niveaux : Je suis en sécurité Je suis en danger Je suis en extrême danger, c’est le cas d’un stress traumatique ou physiologique chronique (douleur, infection, inflammation) Pour ceux qui sont en état de stress chronique, notre système nerveux autonome interprète qu’il y a un danger alors qu’en réalité, aucun danger réel n’est présent. Une neuroception défectueuse pourrait être à l’origine de plusieurs troubles psychiatriques, notamment l’autisme, la schizophrénie, les troubles anxieux, la dépression et le trouble réactif de l’attachement. Stephen Porges Les réponses physiologiques face au stress selon la théorie polyvagale En fonction des signaux détectés par neuroception, notre physiologie va s’adapter de 3 façons possibles : Cette réaction d’immobilisation, adaptative pour les reptiles, est potentiellement mortelle pour les mammifères. Aucune guérison ou régénération ne peut avoir lieu pendant les phases de mobilisation ou immobilisation. Nous ne pouvons guérir que lorsque le système d’engagement social est activé (réponse vagale ventrale), quand nous nous sentons en sécurité. Résilience ou système nerveux autonome en état de défense chronique: comprendre la différence La résilience,

"A minimalist photograph showing a hand against a soft pink or peachy background. The hand is positioned horizontally with fingers extended, creating a simple, clean composition. The lighting is subtle and even, creating a gentle, calming aesthetic."
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Soigner sa peau de l’intérieur – liens entre peau, intestin et stress

Soigner sa peau de l’intérieur – liens entre peau, intestin et stress RDV Découverte La peau est au carrefour de différents systèmes : système immunitaire (il y a deux fois plus de lymphocytes dans le derme que dans le sang),  système nerveux (la peau a la même origine embryonnaire que le cerveau – ectoderme),  système hormonal (production d’hormones stéroïdes, glandes sudoripares (sueur) et glandes sébacées (sébum)). Peau et Intestin ont beaucoup en commun Comme l’intestin, la peau est une interface entre l’organisme et le milieu extérieur. Comme l’intestin, la peau exerce une fonction de barrière : la surface de l’intestin représente environ 400 m2, la peau 2 m2. Comme l’intestin, la peau est constituée d’un épithélium (épiderme) : dans l’intestin, les cellules épithéliales sont appelées entérocytes, dans la peau, elles sont appelées kératinocytes. Intestin et peau sont vascularisés et innervés. Intestin et peau ont un microbiote. L’intestin est protégé par une couche de mucus. La peau est protégée par un film hydrolipidique (rôle du sébum). Les cellules de l’épiderme se renouvellent tous les 28 jours en moyenne.   Les cellules de la muqueuse intestinale se renouvellent tous les 3 jours en moyenne. La peau est au carrefour de différents systèmes : système immunitaire (il y a deux fois plus de lymphocytes dans le derme que dans le sang),  système nerveux (la peau a la même origine embryonnaire que le cerveau – ectoderme),  système hormonal (production d’hormones stéroïdes, glandes sudoripares (sueur) et glandes sébacées (sébum)). Peau et Intestin ont beaucoup en commun Comme l’intestin, la peau est une interface entre l’organisme et le milieu extérieur. Comme l’intestin, la peau exerce une fonction de barrière : la surface de l’intestin représente environ 400 m2, la peau 2 m2. Comme l’intestin, la peau est constituée d’un épithélium (épiderme) : dans l’intestin, les cellules épithéliales sont appelées entérocytes, dans la peau, elles sont appelées kératinocytes. Intestin et peau sont vascularisés et innervés. Intestin et peau ont un microbiote. L’intestin est protégé par une couche de mucus. La peau est protégée par un film hydrolipidique (rôle du sébum). Les cellules de l’épiderme se renouvellent tous les 28 jours en moyenne.   Les cellules de la muqueuse intestinale se renouvellent tous les 3 jours en moyenne. Leaky gut et leaky skin : quand les barrières deviennent perméables Image extraite de : World Allergy Organ J. 2017 Aug 22;10(1):29. doi: 10.1186/s40413-017-0160-5. eCollection 2017. The skin microbiome: impact of modern environments on skin ecology, barrier integrity, and systemic immune programming. Prescott SL1,2, Larcombe DL2,3, Logan AC2, West C2,4, Burks W5, Caraballo L6, Levin M2,7, Etten EV3, Horwitz P3, Kozyrskyj A2,8, Campbell DE2,9,10. Dans une étude portant sur 80 patients, les patients acnéiques présentaient des taux plus élevés d’endotoxines dans le sang et des réactivités aux lipopolysaccharides (LPS). Aucun des contrôles sains n’a réagi à l’E. coli LPS, alors que 65% des patients souffrant d’acné ont présenté une réaction positive. Cette étude suggère qu’une augmentation de la perméabilité intestinale est un problème pour un nombre important de patients souffrant d’acné. (1) Par ailleurs, des études ont montré que le stress et l’inflammation intestinale peuvent nuire à l’intégrité et à la fonction de protection de la barrière épidermique. Cela entraîne à son tour une diminution des peptides antimicrobiens produits dans la peau et une augmentation de la gravité de l’infection et de l’inflammation de la peau. (2) Pour réparer les barrières, on pensera en première intention aux vitamines A et D, au Zinc et aux acides gras oméga 3 et oméga 6 sous forme de GLA/DGLA, ainsi qu’à la glutamine et la curcumine. Microbiote intestinal et peau La flore intestinale influence également la peau. La substance P est un neuropeptide produit dans les intestins, le cerveau et la peau qui joue un rôle majeur dans les affections cutanées. Un microbiote intestinal altéré favorise la libération de substance P dans l’intestin et la peau et les probiotiques peuvent atténuer cette réponse. (3) Le microbiote intestinal influe sur les profils lipidiques et les acides gras des tissus et peut influer sur la production de sébum ainsi que sur la composition en acides gras du sébum. (4) Cela explique peut-être pourquoi une étude russe a révélé que 54% des patients souffrant d’acné présentaient des altérations importantes de la flore intestinale. (5) Une étude chinoise portant sur des patients atteints de dermatite séborrhéique a également révélé des perturbations de la flore intestinale normale1. Actions des probiotiques sur la peau Un autre élément de preuve suggérant un lien entre l’intestin et la peau est l’observation que les probiotiques peuvent améliorer les affections cutanées. Il a été démontré que les probiotiques oraux diminuent les lipopolysaccharides (LPS), améliorent la fonction de barrière intestinale et réduisent l’inflammation. Dans une étude italienne portant sur 40 patients souffrant d’acné, Lactobacillus acidophilus et Bifidobacterium bifidum, en plus des soins standard, ont conduit à de meilleurs résultats cliniques que les soins standard seuls. (6)  L’effet bénéfique des probiotiques sur la peau peut expliquer pourquoi les produits laitiers non fermentés et pasteurisés sont associés à l’acné, alors que les produits laitiers fermentés ne le sont pas.  Les probiotiques oraux peuvent également réguler la libération de cytokines pro-inflammatoires dans la peau. (7)  Une supplémentation avec la souche probiotique LSP1 (Lactobacillus rhamnosus SP1) normalise l’expression cutanée des gènes impliqués dans la signalisation de l’insuline et améliore l’apparence de l’acné chez l’adulte. (8) Avec la modulation intentionnelle du microbiote, les probiotiques, les prébiotiques et les symbiotiques se sont révélés bénéfiques dans la prévention et/ou le traitement des maladies inflammatoires de la peau, y compris l’acné vulgaire, la DA (dermatite atopique) et le psoriasis. Dans ce domaine émergent, les recherches futures devraient améliorer notre compréhension des mécanismes complexes sous-jacents de l’axe intestin-peau, étudier le potentiel thérapeutique de la modulation à long terme du microbiote intestinal et éventuellement étendre la manipulation thérapeutique en incluant les champignons intestinaux commensaux et virus afin de tirer pleinement parti de l’influence du microbiote intestinal dans le traitement des maladies de la peau. (9) Voici les études réalisées sur l’homme dans diverses pathologies cutanées comme l’acné, le psoriasis, peau sèche et sensible. Liste des souches de probiotiques utilisées, dosage et durée des prises. Effets du stress sur la peau Lorsque nous sommes nerveux ou angoissés, nous pouvons le sentir dans le ventre et le voir sur la peau. En dehors de l’effet du

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Inflammation – une question d’équilibre

Inflammation – une question d’équilibre RDV Découverte L’ explosion de problèmes de santé inflammatoires chroniques et la forte consommation de médicaments anti-inflammatoires ont laissé croire que toute inflammation est mauvaise et doit être stoppée immédiatement. L’inflammation chronique ou de bas grade est en effet devenue un réel problème de santé et est à présent considérée à l’origine de nombreuses maladies chroniques et dégénératives courantes : même la dépression et la maladie d’Alzheimer ont comme caractéristique principale l’inflammation. Le revers de la médaille est que l’inflammation est également un processus naturel important qui aide à protéger contre les blessures, les infections et les toxines. L’inflammation est le moyen physiologique normal pour nous défendre contre les substances étrangères et pour réparer nos tissus endommagés. S’il y a trop d’inflammation, votre santé en souffrira. Et s’il n’y en a pas assez, votre santé en souffrira également. Comme pour tout, la clé est de trouver un équilibre. Quels sont les problèmes associés à une inflammation chronique ? ✓ L’allergie ✓ Les pathologies articulaires ✓ Les problèmes de peau (eczéma, psoriasis, dermatite) ✓ L’asthme ✓ Problèmes de santé mentale (dépression) ✓ Fonction cognitive (maladie d’Alzheimer) ✓ Problèmes cardiovasculaires ✓ Diabète (type 1 et 2) ✓ Obésité ✓ Maladies auto-immunes ✓ La fibromyalgie ✓ La fatigue chronique ✓ Certaines formes de cancer ✓ Troubles inflammatoires de l’intestin (MICI, maladie de Crohn, colite) L’inflammation crée des radicaux libres qui peuvent endommager les tissus. Il est essentiel de consommer suffisamment d’antioxydants pour arriver à neutraliser ces radicaux libres. Malheureusement, l’alimentation et le mode de vie occidentaux sont remplis de facteurs déclencheurs qui permettent à l’inflammation de persister au-delà de ce qui est utile, mettant le corps dans un état pro-inflammatoire constant. Lorsque l’inflammation est constamment en déséquilibre, il en résulte naturellement des problèmes de santé chroniques.  En revanche, de nombreux facteurs liés au régime alimentaire et au mode de vie ont un effet calmant sur les processus inflammatoires.  La clé réside dans le maintien de cet équilibre délicat pour ramener le corps dans un état d’harmonie et d’équilibre (homéostasie) où l’inflammation est utilisée en cas de besoin, ponctuellement mais le corps revient rapidement à l’équilibre une fois que la menace est passée. Alors comment retrouver l’équilibre grâce à une inflammation contrôlée ? Quels sont les facteurs déclenchant un état pro-inflammatoire ? Les graisses trans des produits industriels et un excès de graisses saturées Les oméga 6 en excès (acide arachidonique AA contenue dans les viandes et les produits laitiers et LA acide linoéique de certaines huiles végétales) Le sucre car il peut induire une hyperinsulinémie La sédentarité Les déficiences nutritionnelles (en vitamines B, C, D, Zinc et acides gras oméga 3) Les blessures Le stress chronique et un système nerveux autonome en déséquilibre Le stress oxydant Les toxines (tabac, trop de café, alcool, pesticides/herbicides, produits ménagers ou cosmétiques chimiques contenant des perturbateurs endocriniens) Les infections (virales, bactériennes, parasites, champignons) Une mauvaise santé intestinale (dysbiose intestinale et augmentation de la perméabilité intestinale) Les allergies ou intolérances alimentaires (les plus courantes étant gluten, caséine, œufs, maïs, soja) : elles ne sont que le reflet d’un intestin malade. Une fois l’intestin guéri, ces réactions disparaissent dans la plupart des cas L’inflammation chronique peut rester silencieuse et insidieuse, sans aucun symptôme pendant des années. Quels sont les facteurs ayant un effet anti-inflammatoire ? Les oméga 3 à longue chaîne (EPA et DHA) contenus dans les poissons gras des mers froides et dans les viandes provenant d’animaux nourris à l’herbe et les oméga 6 sous forme DGLA dérivé du GLA présent dans l’huile de bourrache et onagre Une eau pure et revitalisée L’exercice physique modéré Une alimentation variée type régime méditerranéen Un sommeil réparateur Des moments de récupération et de détente Un apport suffisant en antioxydants (bioflavonoïdes, caroténoïdes et cofacteurs vitaminiques et minéraux pour produire nos propres antioxydants comme le SOD et le GPX) Produits bio alimentaires, ménagers et cosmétiques + soutenir les capacités de détoxification pour ceux qui ont des polymorphismes génétiques (SNPs) Un microbiote diversifié capable de garder les pathogènes sous contrôle Une barrière intestinale en bonne santé Un système nerveux autonome équilibré et un nerf vague actif La meilleure prévention est de contrôler cette inflammation chronique qui peut causer des problèmes à terme dans chaque organe, chaque partie de notre corps.1 Quels sont les nutriments et phytonutriments possédant des propriétés anti-inflammatoires ? Cette liste est non exhaustive : ✓ Bioflavonoïdes de vitamine C et d’agrumes – Plus de 50 années de recherche démontrent le rôle de la vitamine C dans le système immunitaire et en tant qu’antioxydant puissant. Les bioflavonoïdes d’agrumes ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires importants. ✓ Boswellia– Un remède ayurvédique traditionnel utilisé depuis longtemps pour traiter un grand nombre d’affections inflammatoires chroniques et s’appuyant désormais sur des preuves scientifiques. ✓ Curcumine– Principal composant actif du curcuma, la curcumine a une activité anti-inflammatoire et anti-oxydante étendue et a fait l’objet de nombreuses études dans de nombreuses maladies chroniques. La curcumine est notoirement difficile à absorber, cependant, elle est mieux administrée sous forme de supplément micellaire, car il a été démontré qu’elle était 85 fois plus puissante que la curcumine en poudre normale.2 ✓ Gingembre– Les études suggèrent que le gingembre possède des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques significatives. ✓ Oméga 3– Les régimes occidentaux sont souvent trop riches en oméga 6 et pauvres en oméga 3, ce qui contribue à un large éventail de maladies caractérisées par la douleur et l’inflammation. Un complément d’huile de poisson riche en oméga 3 de haute qualité peut aider à réduire l’inflammation si l’assiette ne contient pas assez de poissons gras (sardines, harengs, anchois, maquereaux sont à favoriser et limiter les gros poissons gras comme saumon et thon à cause de leur teneur en mercure). ✓ Quercétine ✓ Réglisse ✓ Romarin – Cette plante populaire a une longue histoire d’utilisation traditionnelle, avec d’importantes propriétés antioxydantes, antimicrobiennes et anti-inflammatoires. ✓ Thé vert – Un puissant antioxydant qui aide à moduler plusieurs voies inflammatoires. ✓ Vitamine D– Beaucoup de gens ont une faible teneur en vitamine D et de nombreuses recherches ont démontré les effets anti-inflammatoires de la vitamine D. Comment mesurer directement ou indirectement cette inflammation chronique ? Bilans biologiques conventionnels (médecin) : CRPus (CRP ultra sensible) Ferritine3 Hyperinsulinémie4 Marqueurs d’autoimmunité Bilans biologiques spécialisés, non remboursés par la Sécurité Sociale (me contacter) : Profil des acides gras et mesure du rapport AA/EPA, marqueur de l’inflammation cellulaire Statut en antioxydants Mesurer une éventuelle dysbiose intestinale (soit par test de selles soit par mesure des métabolites urinaires) Perméabilité intestinale (zonuline, alpha1-antitrypsine) Allergies alimentaires

Illustration médicale en 3D montrant deux vues du corps humain côte à côte. À gauche, une vue transparente du torse montrant les organes internes avec le foie en brun foncé et les intestins en rose. À droite, une vue centrée sur le gros intestin (côlon) illuminé en rose et orange vif sur un corps translucide bleuté. L'image met en évidence l'anatomie digestive avec un rendu réaliste et professionnel.
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Les connexions entre le foie et l’intestin

Les connexions entre le foie et l’intestin RDV Découverte Comment une mauvaise intégrité digestive peut causer une maladie du foie Le concept d’ « axe intestin-foie » n’est pas nouveau : il a été décrit pour la première fois en 1987 lorsqu’un groupe de chercheurs a découvert que les patients atteints de cirrhose avaient des taux élevés d’anticorps dans le sang contre des aliments comme les œufs, le petit-lait et la caséine [1]. Depuis, il a été démontré que l’axe intestin-foie joue un rôle dans le développement de la plupart des maladies du foie, telles que les cholestases hépatiqus, les maladies alcooliques et du foie gras non alcooliques (NAFLD), les stéatohépatites (NASH) et même le carcinome hépatocellulaire (cancer du foie). Il a également été démontré qu’il joue un rôle dans la progression des maladies du foie vers la fibrose et la cirrhose [2]. Examinons de plus près comment l’intestin peut affecter le foie : Le sang circule de l’intestin vers le foie Le foie reçoit son apport sanguin de deux sources : l’artère hépatique et la veine porte. L’artère hépatique apporte du sang riche en oxygène de la circulation générale au foie, tandis que la veine porte – responsable de 70 à 75 % de l’approvisionnement sanguin du foie – apporte du sang pauvre en oxygène provenant de la rate et du tractus gastro-intestinal. Ce sang pauvre en oxygène post-digestif est riche non seulement en nutriments, mais aussi en produits bactériens, en toxines et en métabolites intestinaux. Le foie reçoit ainsi non seulement les nutriments présents dans l’intestin, mais aussi ses déchets. En ce sens, Le foie agit comme un “pare-feu” secondaire, protégeant l’organisme contre les pathogènes nocifs et les autres produits microbiens qui peuvent avoir échappé à la première barrière des “parois” de l’intestin. Ceci, bien sûr, sert au mieux les intérêts de l’organisme, mais avec le temps, le foie s’en trouve mis à l’épreuve [3]. Le lien avec l’intestin perméable Comme nous l’avons expliqué plus haut, en raison de la circulation portale, le foie est le principal récepteur des “restes” du tube digestif. Le foie est le premier organe à rencontrer tout ce qui passe la paroi intestinale, qu’il s’agisse de nutriments utiles ou de composants microbiens nocifs. L’intégrité de l’intestin peut donc avoir des effets bénéfiques ou néfastes sur le foie. Une barrière intestinale compromise (aussi appelée “intestin perméable”) permet à un plus grand nombre de substances nocives de traverser la barrière primaire de la paroi intestinale, augmentant ainsi l’exposition du foie aux microbes et aux toxines [4]. Ce phénomène est appelé “endotoxémie métabolique“, un terme créé lorsque les chercheurs ont découvert que même de très faibles concentrations de bactéries Gram négatif passant de l’intestin vers le sang étaient impliquées dans l’inflammation et l’insulino-résistance responsables du diabète [5], [6]. Ce même dysfonctionnement, nous le savons maintenant, peut aussi causer une inflammation du foie : l’endotoxémie provoque un reflux du flux biliaire (appelé stase biliaire) au niveau hépatocellulaire, entraînant une inflammation cellulaire et des lésions [7]. La perméabilité intestinale – et les métabolites dérivés de microbes, les acides biliaires secondaires, les acides gras à chaîne courte et l’éthanol (alcool) qu’elle dérive vers le foie – peuvent donc entraîner la NAFLD et d’autres maladies du foie. En fait, on estime qu’environ 40 % des personnes atteintes d’une maladie du foie gras ont une hyperperméabilité intestinale [8] et que l’inflammation hépatique secondaire à l’endotoxémie a même été associée à la progression du cancer du foie [9]. Environ 40 % des personnes atteintes d’une maladie du foie gras ont une hyperperméabilité intestinale. Le lien entre le tube digestif et le foie n’est cependant pas à sens unique. Le foie peut également affecter l’intestin, par la sécrétion d’acides biliaires et, comme les chercheurs l’ont découvert en 1987, d’anticorps IgA [10]. La stase biliaire liée à l’endotoxémie contribue ainsi à un déséquilibre de la flore gastro-intestinale et à une diminution de la motilité gastro-intestinale [11]. Mais qu’est-ce qui cause cette hyperperméabilité intestinale ? Bien qu’il existe de nombreux facteurs, la principale cause dans le cas des maladies du foie est peut-être la dysbiose, un déséquilibre dans les types de bactéries, virus, champignons et autres microbes présents dans l’intestin. La progression des microbes Beaucoup d’études indépendantes ont démontré le lien entre la dysbiose (déséquilibre microbien) et plusieurs maladies chroniques du foie [12] – dont la NAFLD [13], les maladies alcooliques du foie [14], les maladies cholestatiques du foie [15], la cirrhose [16] et même les carcinomes hépatocellulaires [17]. Des altérations du microbiome, accompagnées d’un intestin perméable et de maladies du foie, ont également été observées chez les personnes atteintes de surpopulation bactérienne de l’intestin grêle (SIBO) [18], ainsi que chez celles atteintes d’une infection à Helicobacter pylori, cause courante d’ulcère gastrique. La présence de levures productrices d’alcool comme Candida albicans ou Saccharomyces cerevisiae dans l’intestin a également été associée à une maladie du foie gras chez les adultes et les enfants [20], [21] et des taux d’alcoolémie beaucoup plus élevés ont été observés chez les animaux obèses [22]. Construire un meilleur microbiome plus équilibré est donc une approche cliniquement utile à la fois pour prévenir et réparer les maladies du foie gras. Les stratégies visant à améliorer le microbiome comprennent les probiotiques, les prébiotiques et les symbiotiques (association de prébiotiques et de probiotiques). En fait, les auteurs d’une étude sur les maladies du foie soulignent leurs conclusions en ces termes [23] : La modulation du microbiome par les pré-pro- et les symbiotiques peut avoir des effets hépatiques positifs significatifs sans trop d’effets secondaires majeurs. Diverses plantes et produits naturels peuvent également être utilisés pour modifier l’équilibre microbien [24], tout comme les stratégies visant à augmenter la production d’acide gastrique [25]. Au cours des dernières années, de plus en plus de recherches ont également été menées sur les bienfaits curatifs de la transplantation de microbiote fécal (FMT ou transplantation fécale) [26]. En fait, il a été démontré que le FMT modifie considérablement le microbiome et influence les résultats sur la santé. Dans une étude, les selles d’un patient atteint d’hépatite alcoolique grave ont été prélevées et

Fer et thyroïde
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Ferritine et hypothyroïdie

Ferritine et hypothyroïdie RDV Découverte Traduit de l’article original en anglais du Dr Nikolas Hedberg, expert en maladies de la thyroïde et de la maladie d’Hashimoto. Les maladies de la thyroïde touchent surtout les femmes qui sont aussi souvent sujettes à des carences en fer. Vous allez voir qu’il y a un lien entre les deux avec ce nouvel article de Nikolas Hedberg et que les taux de ferritine considérés “normaux” ne sont peut-être pas suffisants si vous souffrez d’hypothyroïdie : “Dans cet article, je vais couvrir tout ce que vous devez savoir sur la ferritine et l’hypothyroïdie. Le test de la ferritine est un simple test sanguin. Il s’agit de l’un des tests les plus importants en cas de maladie de Hashimoto, de Basedow et d’hypothyroïdie. La ferritine est une forme de stockage du fer et le test du niveau de ferritine peut vous indiquer si vos réserves de fer sont basses et ont besoin d’être augmentées. Le test de la ferritine étant rarement prescrit par les médecins conventionnels, de nombreux patients présentent les signes et symptômes d’hypothyroïdie, alors que ce sont leurs faibles taux de ferritine qui sont à l’origine de leurs problèmes de santé. Le premier problème avec le fer est que la carence en fer peut être assez grave mais les marqueurs sanguins tels que l’hémoglobine et le nombre de globules rouges peuvent être normaux. Cela laisse de nombreux patients, en particulier des femmes, faussement diagnostiqués comme n’ayant pas d’anémie. Quels sont les symptômes d’une ferritine basse ? Faiblesse Fatigue Difficulté de concentration Faible productivité au travail Mains et pieds froids Mauvaise mémoire à court terme Difficulté à se souvenir des noms Vertiges Battements dans les oreilles Essoufflement Ongles cassants Maux de tête Jambes sans repos Les symptômes ci-dessus ressemblent à ceux de la maladie de Hashimoto et de l’hypothyroïdie. Il est donc difficile de déterminer la cause des symptômes. Qu’est-ce qui cause une carence en fer et une ferritine basse ? Perte de sang due à des saignements menstruels abondants (surtout en cas d’hypothyroïdie), à des dons de sang, à des grossesses, à des chirurgies, à des accidents, à une gastrite atrophique, à des médicaments antiacides et à la maladie cœliaque. Si vous avez des problèmes d’intestin (dysbiose intestinale, vers ou parasites qui consommeront le fer contenu dans les aliments que vous consommez) causant une malabsorption des nutriments, votre taux de ferritine peut être bas. En outre, si une personne est un athlète de haut niveau ou végétalienne/végétarienne, elle court également le risque d’avoir une ferritine basse. Quels sont les niveaux optimaux de ferritine pour la santé de la thyroïde ? Quand la ferritine est inférieure à 30, ceci est considéré comme une carence en fer, bien que la référence basse de l’intervalle de référence du laboratoire soit généralement autour de 10-20. Cependant, même si le taux de ferritine est normal, autour de 50-100, le patient peut toujours présenter une carence en fer. Cela rend le diagnostic quelque peu délicat dans certains cas. Selon le Dr Esa Soppi de l’hôpital Eira d’Helsinki, en Finlande, les taux optimaux de ferritine pour l’hypothyroïdie sont > 100 et le traitement à base de fer doit être poursuivi jusqu’à la disparition des symptômes. Il recommande également de vérifier régulièrement le taux de ferritine pour s’assurer qu’il reste normal (tous les 3 mois voire plus souvent tous les mois ou deux mois). Il déclare également que si une personne a le syndrome des jambes sans repos et que sa ferritine est < 75, elle devrait alors être considérée comme carencée en fer. C’est intéressant parce que j’ai remarqué que de nombreux patients atteints de la maladie de Hashimoto et d’hypothyroïdie commencent à se sentir moins bien quand leur taux de ferritine tombe en dessous de 80 ou même 50 et qu’il y a généralement une perte de cheveux quand il est inférieur à 50. Selon le Dr Soppi, 10 à 20% des femmes ayant leurs règles ont une carence en fer. Et ce pourcentage est probablement plus important chez les femmes qui ont Hashimoto ou une hypothyroïdie. La maladie de Hashimoto est très fréquente chez les personnes atteintes de la maladie cœliaque et cette maladie entraîne souvent une carence en fer due à une malabsorption de l’intestin due aux dommages que le gluten a causés à la barrière intestinale. Par ailleurs, l’hypothyroïdie peut conduire à un faible taux d’acide dans l’estomac qui pourrait également diminuer l’absorption du fer. L’hormone thyroïdienne est également très importante pour l’utilisation du fer, ce qui crée une sorte de cercle vicieux chez une personne atteinte de la maladie de Hashimoto et d’hypothyroïdie. L’hypothyroïdie basée sur les symptômes est indissociable de la carence en fer, a déclaré le Dr Soppi. Le Dr Soppi s’intéresse particulièrement aux maladies de la thyroïde et à l’hématologie et souligne que de nombreux patients présentent les symptômes suivants : Fatigue Brouillard cérébral Douleurs musculaires et articulaires Prise de poids Mal de tête Difficulté à respirer Palpitations cardiaques et arythmies Problèmes de sommeil Boule dans la gorge Difficulté à avaler Jambes sans repos Souvent, on diagnostique chez ces femmes une hypothyroïdie fruste (ou infraclinique), un syndrome de fatigue chronique, une fibromyalgie, la maladie de Lyme chronique, un surentraînement et un burn-out, bien que leurs analyses de sang soient normales. Si le taux de ferritine est > 50 sans cause évidente de carence en fer, on peut alors penser à des faiblesses du foie ou des reins, à du sang dans les selles, à un déficit en sIgA (immunoglobulines qui tapissent la muqueuse intestinale, sinus, poumons et qui les protègent des infections), à des troubles du calcium et à des carences en vitamines D et B12. Pourquoi le fer est-il si important pour la thyroïde ? Le fer est nécessaire à la production des hormones thyroïdiennes T4 et T3 dans la glande thyroïde Le fer est nécessaire à la conversion de la T4 en T3 (forme plus active) Le fer est nécessaire à l’utilisation de la T3 à l’intérieur de la cellule Vous pouvez donc voir à quel point des réserves de fer faibles

10 signes qui indiquent que vous devez soutenir votre méthylation - Signes de carence en méthylation
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10 signes qui montrent que vous avez besoin de soutenir votre méthylation

10 signes qui montrent que vous avez besoin de soutenir votre méthylation RDV Découverte La méthylation est un sujet tendance dans le domaine de la santé anglo-saxon, elle a même eu son « Sommet de la méthylation»…   Voici un article traduit d’un Blog anglais que j’aime bien et qui vous aidera à voir si oui ou non vous êtes concerné par une faiblesse de cette voie de détoxification hépatique. Pourquoi avez-vous besoin de vous soucier de la méthylation? Qu’est-ce-que c’est en fait ? Bien que cela semble complexe, il s’agit en réalité d’un processus chimique simple mais essentiel qui se produit constamment dans votre corps. La méthylation consiste à ajouter un «groupe méthyle» à d’autres composés chimiques, ce qui permet au corps de réaliser la plupart de ses opérations. Parce que c’est tellement essentiel et à cause de nos vies modernes bien remplies et de nos aliments dénaturés, il se pourrait que beaucoup d’entre nous aient besoin de soutien en matière de méthylation. Certaines personnes peuvent même avoir des différences génétiques, des polymorphismes, qui réduisent considérablement leur capacité à méthyler. Vous pouvez également tester fonctionnellement si votre activité de méthylation se déroule bien (Profil de méthylation de Doctor’s Data). Comment savoir si vous avez besoin d’aide pour mieux méthyler ?  Voici les signes les plus courants : 1. Déséquilibres hormonaux : Ovaires polykystiques, syndrome prémenstruel, fibromes, endométriose, etc. La méthylation est importante pour le métabolisme et la détoxification des œstrogènes et par conséquent, si elle est un peu lente, les symptômes ci-dessus peuvent en résulter. De plus, si vos règles sont très abondantes, vous aurez peut-être besoin de plus de fer, d’acide folique et de vitamine B12 pour produire du sang neuf. 2. Infertilité (masculine et féminine), antécédents de fausse couche ou de complications liées à la grossesse, par ex. pré-éclampsie. La méthylation est absolument essentielle à la croissance de nouveaux tissus. Elle est donc essentielle à la fertilité, au maintien d’une grossesse harmonieuse et au soutien de la croissance du fœtus. Vos besoins en nutriments (acide folique issue du folate en particulier) augmentent de façon exponentielle pendant la grossesse. De plus, si vous avez rencontré l’un des problèmes mentionnés ci-dessus, vos besoins peuvent être encore plus élevés que ceux d’une autre personne. Par conséquent, un régime alimentaire seul peut ne pas suffire. 3. Maladie cardiovasculaire, hypertension artérielle, mauvaise circulation : Si vous ne méthylez pas correctement, vous pouvez vous retrouver avec des niveaux élevés d’homocystéine*. Un excès d’homocystéine peut entraîner une inflammation et des dommages dûs aux radicaux libres, en particulier dans les vaisseaux sanguins. 4. Problèmes d’humeur et de santé mentale : sautes d’humeur, dépression, anxiété, trouble bipolaire, TOC, etc. La méthylation est nécessaire à la production et au métabolisme de plusieurs neurotransmetteurs clés modulateurs de l’humeur : dopamine, sérotonine, noradrénaline, adrénaline. Par conséquent, en cas de perturbation, cela peut entraîner des niveaux bas, élevés ou fluctuants, ce qui aurait un effet négatif sur notre humeur et notre résistance au stress. 5. Maladies auto-immunes : par exemple sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, thyroïdite auto-immune. La méthylation est la clé de la régulation et de la réparation du système immunitaire. De nombreuses études établissent un lien entre les taux élevés d’homocystéine et les facteurs génétiques affectant la méthylation et les maladies auto-immunes en général. 6. Problèmes de mémoire, insomnie, démence, maladie d’Alzheimer : Tout comme une homocystéine élevée peut endommager nos vaisseaux sanguins, elle peut avoir le même effet sur le cerveau en endommageant nos neurones et en provoquant une inflammation. Plusieurs études ont lié une mauvaise méthylation à des problèmes cognitifs. Pour dormir, nous devons produire l’hormone du sommeil, la mélatonine, à partir de la sérotonine, et devinez quoi, cette transformation se fait également par méthylation! 7. Fatigue chronique, EM, manque d’énergie : La production d’énergie, la santé de la thyroïde, les surrénales et les fonctions nerveuses dépendent toutes de la méthylation et d’un bon apport en vitamines B12 et B6, en folate, en zinc et en magnésium, cofacteurs du cycle de méthylation. 8. Allergies et intolérance à l’histamine : Les allergies sont caractérisées par une production accrue d’histamine – une substance chimique qui provoque tous les symptômes que nous avons associés aux allergies : éternuements, démangeaisons, nez qui coule ou yeux larmoyants. L’excès d’histamine dans les cellules est éliminé par l’ajout d’un «groupe méthyle». Cela le rend inactif et prêt à être excrété. 9. Une mauvaise production de bile : entraînant des problèmes digestifs, une malabsorption des graisses et des problèmes de vésicule biliaire tels que des calculs biliaires, etc. La bile est un liquide épais jaune-vert produit par votre foie et stocké dans la vésicule biliaire. Elle joue quelques rôles essentiels. Lorsqu’elle arrive dans les intestins, elle possède des propriétés antimicrobiennes, nettoyant l’intestin et empêchant la prolifération de bactéries/levures indésirables. Elle facilite également l’absorption des graisses et des nutriments liposolubles (vitamines A, D, E et K) et aide votre corps à excréter les toxines et l’excès de cholestérol. Vous pouvez constater à quel point elle est vitale pour notre santé ! Cependant, si votre méthylation est perturbée, vous risquez de ne pas produire suffisamment de phosphatidylcholine – un composant essentiel de la bile. 10. Vous avez une maladie inflammatoire : par exemple arthrite, maladie inflammatoire de l’intestin (MICI). L’inflammation constante est une lourde charge pour le corps en général et elle peut consommer votre «pool méthyle» (la disponibilité de molécules méthylées dans le corps, prêtes à être données à divers processus essentiels). Si ce « pool méthyle » est continuellement «consommé» par l’inflammation, d’autres processus essentiels, tels que la réparation des tissus ou la production de neurotransmetteurs, peuvent être affectés. Si vous avez un trouble digestif chronique tel qu’une MICI ou une anémie pernicieuse, votre absorption de nutriments vitaux, comme la vit B12, sera réduite de manière significative. * : en médecine fonctionnelle, on aime voir des niveaux d’homocystéine entre 5 et 7, même si les avis divergent un peu (certains disent entre 5 et 8-9). Dans la pratique : Un test simple à faire est de mesurer l’homocystéine, test sanguin non remboursé par la Sécurité sociale, coûtant entre 30 et 60 € selon les laboratoires. Des tests auprès de laboratoires

Un jeune garçon portant un pull jaune moutarde regarde avec mécontentement une fourchette tenue par une main adulte qui lui présente du brocoli. L'enfant a les bras croisés dans une posture de refus. L'image est prise devant un fond bleu clair et illustre une scène typique de difficulté alimentaire avec un enfant réticent à manger ses légumes. - Famille GAPS et santé intestinale
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Êtes-vous une famille GAPS© ?

Êtes-vous une famille GAPS© ? RDV Découverte Dans son livre, Le Syndrome entéropsychologique (Gut And Psychology Syndrome en anglais pour GAPS©, soit le lien entre intestin et cerveau), le Dr Natasha Campbell-McBride consacre un chapitre aux familles GAPS© et explique pourquoi il est rare de ne trouver qu’un seul membre de la famille qui pourrait bénéficier de ce programme nutritionnel. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce programme et ses bienfaits, j’ai souhaité reprendre sa description d’une famille GAPS© afin que puissiez voir si ce programme pourrait oui ou non aider votre famille à retrouver une meilleure santé. Ce programme, créé par le Dr Natasha Campbell-McBride initialement pour aider son fils autiste, n’est pas uniquement destiné aux enfants autistes, loin de là. Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette description d’une famille GAPS© ? Outre leurs gènes, les parents, et la mère en particulier, transmettent à leurs enfants quelque chose de très important : leur flore intestinale (désormais appelé microbiote) qui est unique. Les intestins, à l’âge adulte, abritent environ 2 kg de bactéries. Cette seule masse microbienne contient plus de cellules que tout le reste du corps. Il s’agit d’un microcosme de bactéries extrêmement organisé, dont certaines espèces doivent prédominer pour nous permettre de demeurer en bonne santé, tant physique que mentale. L’étude de centaines de cas d’enfants atteints de pathologies neurologiques et psychiatriques a mis en évidence un certain profil parmi les mères de ces enfants. Nées dans les années 60 ou 70, lorsque l’allaitement était démodé, ces mères n’auront probablement pas été nourries au sein. Pourquoi ce facteur est-il aussi important ? Parce qu’il est bien connu que les enfants élevés au biberon développent une flore intestinale déséquilibrée, complètement différente de celle des bébés allaités et qui les prédispose plus tard à de nombreux problèmes de santé. Nées dans les années 60 ou 70, lorsque l’allaitement était démodé, ces mères n’auront probablement pas été nourries au sein. Pourquoi ce facteur est-il aussi important ? Parce qu’il est bien connu que les enfants élevés au biberon développent une flore intestinale déséquilibrée, complètement différente de celle des bébés allaités et qui les prédispose plus tard à de nombreux problèmes de santé. Dotées dès le départ d’une flore intestinale déséquilibrée, ces mères ont suivi plusieurs traitements antibiotiques dans leur enfance et leur jeunesse à l’occasion de différentes infections. Il est un fait établi que les antibiotiques endommagent notablement la flore intestinale en détruisant dans les intestins des colonies de bactéries bénéfiques. À l’âge de 16 ans, voire parfois plus tôt, ces mères se sont vues prescrire la pilule qu’elles auront prise pendant un certain nombre d’années avant d’avoir un enfant. La pilule contraceptive a elle aussi un effet néfaste sur les bactéries bénéfiques des intestins. L’une des principales fonctions de ces bactéries bénéfiques est de contrôler quelques 500 différentes espèces de microbes pathogènes et opportunistes, pour ne citer que ceux connus de la science. Lorsque ces bactéries bénéfiques sont attaquées, les espèces opportunistes peuvent aisément se développer et colonisent ainsi de vastes zones du système digestif. Notre alimentation moderne, à base d’aliments industriels raffinés, constitue l’alimentation de prédilection de ces pathogènes. Elle se trouve être également celle consommée par les mères dans leur enfance et leur jeunesse. Tous ces facteurs étant cumulés, la flore intestinale des mères est, de nos jours, gravement perturbée au moment où elles s’apprêtent à avoir des enfants. En effet, les signes cliniques d’une dysbiose intestinale (flore intestinale anormale) sont présents chez près de 100% des mères d’enfants souffrant de problèmes neurologiques et psychiatriques. Les problèmes de santé les plus courants des mamans GAPS© sont : des anomalies de la sphère digestive, des allergies, des problèmes auto-immuns, un syndrome prémenstruel, une fatigue chronique, des maux de tête et/ou encore des problèmes cutanés. Très souvent, les papas GAPS© souffrent aussi de : Troubles digestifs Asthme Eczéma Problèmes de peau qui sont associés à une dysbiose intestinale. La flore du père est transmise à l’enfant via la flore vaginale de la mère au travers des rapports sexuels. Note personnelle : il m’est arrivé une seule fois de comparer les analyses de selles (technologie ADN) d’un couple et en effet, la dysbiose intestinale était très semblable chez les deux partenaires. Les intestins du nouveau-né sont stériles. Pendant les vingt premiers jours environ de sa vie, la surface encore vierge des intestins du bébé se peuple de différents microbes. Il s’agit de la flore intestinale de l’enfant, qui jouera un rôle primordial dans sa santé pendant le reste de sa vie. D’où lui vient cette flore intestinale ? Principalement de sa mère… En d’autres termes, le nouveau-né hérite de la flore microbienne de sa mère, quel qu’en soit l’état. On pense assez peu à la flore intestinale. Pourtant, le nombre de fonctions qu’elle remplit est tel que nous ne survivrions probablement pas à une stérilisation de notre système intestinal. La première fonction, très importante, est celle de la digestion et de l’absorption des aliments. Un enfant qui ne dispose pas d’une flore intestinale équilibrée ne sera pas en mesure de digérer et d’absorber correctement les aliments, et accumulera à terme de nombreuses carences nutritionnelles. C’est ce que l’on observe souvent chez les enfants et les adultes souffrant de difficultés d’apprentissage, de problèmes psychiatriques et d’allergies. Nombre de ces patients sont mal nourris. Et même lorsque l’enfant présente une courbe de croissance normale, les bilans de laboratoire révèlent des carences nutritionnelles typiques en nombreux minéraux, vitamines, acides gras essentiels, acides aminés et autres nutriments très importants. Les carences les plus courantes, chez ces enfants, sont les carences en magnésium, en zinc, en sélénium, en cuivre, en calcium, en manganèse, en soufre, en phosphore, fer, potassium, vanadium et en bore, ainsi qu’en vitamines B1, B2, B3, B6, B12, C, A, D, en acide folique, en acide pantothénique, en acides gras oméga 3, 6 et 9, en taurine, en acide alpha-cétoglutarique, glutathion et nombre d’acides aminés. Cette liste classique de carences englobe certains des nutriments les plus indispensables pour le développement et le fonctionnement du cerveau de l’enfant ainsi que pour son système immunitaire et l’ensemble de son organisme. Outre la digestion et l’absorption normale des aliments, une flore intestinale saine assure

Un jeune homme qui se ronge les ongles, anxieusement - causes de ma anxiété
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Anxiété, ce n’est pas que dans la tête…

Anxiété, ce n’est pas que dans la tête… RDV Découverte Souffrez-vous d’attaques de panique, d’anxiété, de dépression ou vous sentez-vous dépassé ? Ces sentiments semblent-ils sans rapport avec les événements de votre vie ? Si c’est le cas, il est tout à fait possible que votre anxiété soit le symptôme d’un problème de santé sous-jacent. Quels sont les 7 problèmes de santé les plus courants qui pourraient causer votre anxiété, votre dépression ou autres problèmes d’humeur et que pouvez-vous faire pour soulager vos symptômes ? En gérant ces causes physiques, les manifestations mentales et émotionnelles pourront se résoudre. 1. Infections et déséquilibre de l’écosystème intestinal En tant que « deuxième cerveau », il y a de fortes chances que si vous souffrez d’anxiété ou d’autres problèmes émotionnels, la réponse réside dans votre intestin. Voici 5 déséquilibres dans votre intestin qui pourraient être à l’origine de votre anxiété : Trop de Candida dans l’intestin Il est normal d’avoir des Candida, en revanche, lorsque que vos bonnes bactéries sont moins présentes suite à des antibiotiques, une alimentation riche en glucides raffinés, trop d’alcool, la pilule contraceptive ou un stress chronique, les Candida vont proliférer plus que nécessaire. La production de sérotonine en sera affectée causant anxiété, dépression, sautes d’humeur. Il faudra en plus de mesures diététiques limitant alcool, sucres et glucides, introduire des compléments visant à contrôler cette prolifération. Quelques substances naturelles ayant des propriétés fongicides sont par exemple : acide caprylique, ail, extrait de pépins de pamplemousse, berbérine. SIBO (Small Intestine Bacterial Overgrowth) ou fermentation de l’Intestin grêle Lorsque les bonnes bactéries du côlon remontent et se retrouvent dans l’intestin grêle, censé être stérile. Cette colonisation anormale du grêle entraîne une inflammation intestinale et donc une mauvaise absorption des nutriments avec de multiples conséquences systémiques (hors de l’intestin). SIBO peut aussi causer de la fibromyalgie, fatigue chronique et des colopathies fonctionnelles, toutes présentes chez des personnes anxieuses. Note personnelle : SIBO n’est pas facile à traiter car les rechutes sont fréquentes. En effet, il faut aussi chercher et traiter les causes qui ont amené à cette colonisation anormale du grêle par les bonnes bactéries du côlon Intestin perméable Les infections dans l’intestin comme le Candida ou le SIBO, ainsi qu’une alimentation pro-inflammatoire, les toxines, le stress vont avoir un impact délétère sur les cellules de la paroi intestinale appelées entérocytes et causer un intestin perméable. Les signes d’un intestin perméable peuvent aller de l’irritabilité, la fatigue, un esprit embrumé à de l’anxiété ou de la dépression. Ceci est dû au fait qu’avec un intestin malade, les vitamines B en particulier, seront mal absorbées ou moins produites par la flore or ces vitamines B sont essentielles pour la production des neurotransmetteurs en charge de réguler l’humeur (dopamine, sérotonine, mélatonine). Réparer cette barrière sera une des clés indispensables dans l’approche globale de l’anxiété. Intolérances alimentaires Le lien entre la nourriture et l’humeur étant indéniable, il y a une grande chance que votre anxiété soit le signe d’une allergie ou d’une intolérance alimentaire non diagnostiquée. Une étude menée par le Journal of Biological Psychiatry a montré comment certains aliments peuvent créer des symptômes mentaux, y compris la dépression, la nervosité, la colère, la perte de motivation et le brouillard cérébral. Les principaux aliments impliqués dans cette étude étaient le gluten, les produits laitiers, le sucre et les œufs. D’autres recherches ont montré qu’une fois que les aliments problématiques ont été retirés de l’alimentation, des patients ayant souffert de dépression à vie ont vu leur dépression disparaître complètement.1 Note personnelle : même si ces réactions ne sont pas reconnues par la médecine officielle, force est de constater que les symptômes sont très souvent nettement améliorés en limitant les aliments provoquant une production d’anticorps. Ce n’est cependant pas une approche causale puisque ces réactions sont la conséquence d’un intestin perméable. Mais en attendant que cet intestin refonctionne normalement, ces évictions apportent souvent du soulagement et une meilleure qualité de vie. Ces évictions ne sont que temporaires en attendant de réparer cette barrière abîmée. Syndrome de l’intestin irritable (SII) L’anxiété peut causer des nœuds au ventre et toutes sortes de troubles digestifs. Cependant, il s’avère que le contraire est également vrai. Le syndrome de l’intestin irritable (SII), caractérisé par des douleurs abdominales, des crampes, des ballonnements, des gaz, de la constipation et de la diarrhée, peut exacerber l’anxiété et vous rendre plus anxieux et déprimé. C’est parce que le côlon est partiellement contrôlé par le système nerveux qui répond aux signaux de stress. La plupart des cas de SII ne sont pas diagnostiqués et environ 50-90% de ceux qui reçoivent un traitement pour SII souffrent également d’anxiété ou d’un autre trouble de l’humeur.2 2. Hashimoto et autres problèmes de thyroïde La dépression a été identifiée comme un signe annonciateur d’une maladie thyroïdienne y compris Hashimoto et autres formes d’hypothyroïdie. L’hyperthyroïdie quant à elle (comme la maladie de Basedow) pourrait être derrière votre anxiété. L’hormone thyroïdienne est responsable de créer et réguler un certain nombre de neurotransmetteurs importants liés à votre humeur, y compris le GABA, la sérotonine et la noradrénaline. Ces neurotransmetteurs peuvent être déréglés si votre thyroïde ne fonctionne pas correctement, déclenchant des crises d’anxiété et de panique. De faibles taux de ces neurotransmetteurs sont également liés à la dépression, à la fibromyalgie, à des pensées négatives et à une faible estime de soi. 3. Fatigue surrénalienne En pratique, on observe souvent que Hashimoto et la fatigue surrénalienne vont souvent de pair. Vos surrénales sont principalement responsables de gérer votre réponse au stress. Cependant, lorsque vous êtes sous stress chronique (comme beaucoup d’entre nous dans ce mode de vie moderne), vous pouvez développer une fatigue surrénalienne, où vos surrénales ne sont plus en mesure de s’adapter à votre niveau de stress et produisent des quantités insuffisantes d’hormones de stress (cortisol entre autres). La caféine peut également épuiser les glandes surrénales et peut causer ou aggraver les symptômes d’anxiété. Les symptômes de la fatigue surrénalienne peuvent se présenter comme : Sautes d’humeur, irritabilité, anxiété et dépression Perte de poids inexpliquée ou prise de poids Douleurs dans le corps et

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